Le lieu du souvenir se trouve sur le terrain du plus grand camp de concentration du Nord-Ouest de l’Allemagne. Entre 1938 et 1945 plus de 100 000 personnes originaires de toute l’Europe furent détenues dans le KZ Neuengamme ainsi que dans ses 87 camps extérieurs.

Après l’établissement d’un camp d’internement par l’administration militaire Britannique dans l’ancien camp de concentration à partir de juin 1945, la ville de Hambourg utilisa les bâtiments et la majeure partie des terrains comme prison, entre 1948 et 2006. Cela empéchait l’accessibilité du terrain historique pour y organiser des commémorations.
L’inaccessibilité du terrain et le fait que les SS avaient, lors de l’évacuation du camp, très soigneusement effacé les traces de ce qui s’était passé là faisait qu’il paraissait que ce sinistre chapitre de l’Histoire disparaitrait dans l’oubli.
En 1965, sous la pression constantes d’anciens détenus, un monument international fut édifié en bordure du terrain.



A partir de 1981 se tint une première exposition dans le centre de documentation nouvellement édifié. En 1995 débuta une exposition permanente, plus importante, dans les bâtiments des anciens “Walther-Werken, une entreprise construite entre 1942 et 1944 pour la production d’armement militaire. Les terrains du camp obtinrent un statut protégé.
Grâce à la fermeture, puis à la démolition en 2003 et en 2006 des deux prisons se trouvant sur le terrain, l’actuel mémorial obtint forme. L’exposition existante et le centre de rencontre et d’étude furent agrandis. De nouvelles expositions permanentes furent ouvertes et l’entièreté du terrain devint accessible pour le public.
Les bâtiments historiques librement accessibles, le centre d’étude, ses programmes pédagogiques et ses cinq expositions permanentes offrent réellement la possibilité aux visiteurs de s’informer au sujet des évènements épouvantables qui s’y sont déroulés durant les années de guerre.



Plusieurs sentiers ont été aménagés sur le terrain de 57 hectares. Ils mènent aux 17 bâtiments qui datent de l’époque du camp de concentration. Mais aussi vers les carrières, le port, la connexion au chemin de fer, le sinistre « Arrestbunker », le crématoire, ensuite au monument et à la maison du souvenir comportant les noms de toutes les victimes connues. C’est, à ce jour, un lieu de souvenir bien réel.

Sources: